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En traversant les âges

2 janvier 2009

Chapitre III

Fabrice n'en revenait pas. En fait il s'était attendu à tout sauf à ça. Pourquoi un homme, un noble tellement plein d'argent voulait-il se faire oublier de cette manière? Il avait des dettes? Des ennemis à ses trousses? Pourquoi faire appel à un homme tel que lui pour lui venir en aide? A moins... A moins qu'il n'ait eût vent de ses précédentes manigances. Etait-ce possible? Il avait pourtant effacer le plus de trace possible de son passé. L'ex malfrat serra les dents, contrarié, cependant il remarqua que l'aristocrate n'avait pas l'air d'être gêné par cette nouvelle, d'ailleurs, c'était certainement pour cette raison qu'il l'avait engagé. Mais, Seldar ne comptait pas reprendre ses anciennes combines, loin de là, il était devenu quelqu'un d'honnête malgré son sombre passé. Il n'était pas prêt à se salir de nouveau les mains, et encore moins d'être retrouvé pour ce qu'il avait fait. Car c'était bien ça qui lui faisait le plus peur, si cet homme qui se disait de confiance le remettait aux autorités, si tout simplement il avait été engagé pour lui faire dire des aveux. Non, cette mascarade était bien trop risquée, il ne pouvait se permettre d'accepter.

*Trop tard, résonna une voix en lui, tu as écouté ce qu'il t'as dit, tu es maintenant pieds et poings liés, tu dois accomplir ta tâche.*

Seldar baissa les yeux et réfléchit. Se disant que c'était peut-être seulement des idées, qu'en fait cet homme ne savait rien et qu'il l'avait simplement employé au hasard. Mais cela aurait vraiment été idiot d'agir de cette manière et ce Mornel était tout sauf bête, preuve en était qu'il s'amusait presque avec lui. Il était intelligent et cela se voyait. Fabrice soupira. Il était coincé maintenant.

- Bien, comme je suis dorénavent votre homme, j'aimerais savoir combien je vais être payé. Parce que quitte à devoir vous obéir, je préfère savoir combien je vais en tirer.

Décidément, cet homme ne perd pas le nord, se dit Charles. En même temps, si cela pouvait faire en sorte qu'il lui obéisse mieux, soit. Le noble se leva de son fauteuil et se dirigea vers une armoire qui se trouvait près de la porte de sa chambre. Il ouvrit le meuble et en sortit un mallette, ensuite il l'amena sur la table entre les deux sièges et reprit sa place. Le Lycanthrope ouvrit son bien et le tourna vers son « major d'homme », qui n'en revint pas. Il avait le souffle coupé, comment un homme pouvait il acquérir tant de richesses?

Dans la mallette était disposé sous verre vingt pierres précieuses de tailles différentes, mais valant les yeux de la tête si on savait à qui s'adresser pour les vendre. En quelques secondes, le regard de Seldar passa de son employeur à la mallette, il était epoustouflé, en fait il n'y croyait pas. Cet homme devait se jouer de lui, pourquoi offrir une telle fortune pour se faire passer pour mort?

- Ceci est à vous. Cependant, avant de pouvoir le détenir entre vos mains, j'ai encore quelques petites choses à vous demander. Premièrement, ce qui va vous revenir, personne ne saura d'où vous le tenez, ensuite, je vous fais riche, seulement si vous êtes capable de tenir votre langue, je serais mort pour vous comme pour les autres. Et pour finir, vous ne devrez en aucun cas revenir en Europe, vous aussi vous devrez rester en Amérique. Mais à ce que j'ai pu savoir, vous n'avez rien qui vous retiens ici et puis, vous aurez bientôt de quoi vivre dans le luxe pendant votre vie entière. Je vous conseille de partir vers le Brésil, il n'y a pas de meilleur endroit pour investir. A moins que vous ne préféreriez un endroit un peu plus froid tel que les bords du Saint Laurent. C'est à vous de choisir et je m'en lave les mains, tant que vous respectez votre engagement.

Suite à sa grande tirade, il y eut un long silence, qui laissait aux deux hommes le soin de réfléchir à leur actions. Charles sentait que Seldar allait accepter, mais ce qu'il ignorait c'était ce qui pourrait se produire dans les prochains jours. En fait il avait anticipé en prenant soin de mettre autant d'argent dans une si simple entreprise, cependant rien le lui garantissait qu'on ne le trahirait pas. L'échec était mince, mais il restait envisageable et cela aurait bien embêté l'aristocrate. Il n'avait aucune envie d'en venir à la violence faire croire à son décès, il n'avait pas l'intention de faire de victime sur son passage et espérait qu'il ne soit pas confronté à des dilemmes. Mais il fallait relativiser, après tout, il avait joué carte sur table, toutes les chances étaient de son coté maintenant.

Seldar était toujours aussi époustoufflé par ce que lui offrait l'aristocrate. Mais surtout, il y avait de nombreuses questions qui se bousculaient dans ses pensées, il ne pourrait les retenir indéfiniment, c'est pourquoi il se disait qu'il allait demander tout de suite ce qu'il en retournait. Curieux comme il était, il voulait savoir, il n'attendait qu'un signe pour commencer son interrogatoire. En même temps, si cet homme lui offrait une telle somme pour qu'il se taise, il n'allait pas lui dire tous ses secrets. Pour les connaître, Fabrice devrait chercher pendant toute la durée du voyage, c'était un pari risqué, mais il comptait bien répondre aux questions qui le taraudaient, à moins que Monsieur Mornel n'accepte de répondre.

- Il y a une chose qui m'intéresse dans tout ça. C'est la raison de votre mort. Pourquoi? Pourquoi vouloir disparaître ainsi?

Charles ne s'était pas attendu à cette question si tôt, en fait il aurait bien aimé l'éviter. Mais puisqu'il le fallait, il allait répondre. L'aristocrate se releva un peu dans son siège et braqua son regard d'ambre dans celui de Seldar. Il lui fit subir cette froideur pendant un certain temps, les yeux emplit de mépris. Après tout, cela ne le regardait pas le moins du monde.

- C'est une longue histoire.

- J'ai tout mon temps, répondit Seldar en croisant les jambes.

- Bien. Depuis un certain temps, des rumeurs courent à mon sujet, elles sont toutes erronées, mais pas moins destructrices. Dans Paris, certains parlent de ma personne comme un sorcier maléfique, d'autres disent que j'ai conclu un pacte avec le diable et d'autres encore parlent de moi en tant que l'incarnation du diable. J'avoue que se serait bien tentant de le faire la peur de leur vie, mais je ne suis doué d'aucun don, je suis un homme comme un autre, qui veut la paix.

- Alors pour ne pas que l'on me poursuive jusqu'en Amérique pour ces idioties, je veux faire croire à ma mort. Cependant, aucun d'entre eux n'aura ma fortune, elle a déjà été léguée et vous n'en détenez qu'une once. Je ne veux pas que l'on retrouve ma trace, c'est pourquoi je vous ai engagé.

- Vous comprenez?

Charles se demandait si l'homme allait se contenter de ça, c'était la vérité après tout, enfin une petite partie. Il n'y avait pas que ça, il y avait beaucoup d'autres raison dont une qu'il fallait taire. Jamais personne ne devrait apprendre qu'il était un Lycan, si un jour on venait à le découvrir, se serait la fin. Terminé la liberté, adieu la vie et pire encore, se serait compromettre toute l'existence des Lycanthropes. Contrairement aux Vampires, ils étaient bien moins nombreux, mais surtout ils ne voulaient aucun mal aux humains, l'harmonie avec le monde était une base pour eux. Bien plus tard cependant, les hommes enfreindront les règles de la nature et viendront à la détruire, à ce moment là, les Lycans interviendraient, mais c'était encore un lointain futur ignoré de tous.

Fabrice doutait de la franchise de l'aristocrate, c'était bien trop gros comme rumeur, comment des gens pouvaient croire à de telles absurditées? Le Diable ne s'incarnerait pas dans une personne telle que monsieur Mornel, qu'avait-il à y gagner? Lui vint alors à l'esprit ce que le noble venait de lui dire, il avait une énorme fortune et que les quelques bijoux qu'il venait de lui léguer n'étaient rien comparé à tout son patrimoine. Ce qui voulait certainement dire qu'il avait de l'influence dans les décisions prises à la cour royale, peut-être était il commis, ou conseillé du roi. Ainsi, le Diable pourrait jouer facilement avec lui, il pourrait se servir de cet homme pour accomplir ses diverses dessins.

Mornel avait la carrure de l'aristocrate par excellence, il avait les manières et cette sorte de mépris envers les classes inférieures au siennes. Et puis, cette étrange regard que Fabrice avait vu et qu'il voyait encore. Ces yeux à peine humains, beaux et terrifiants. Cette couleur n'était pas naturelle, ils paraissaient presque doués de vie, même si c'était certainement du à un jeu de lumières. Il y avait quelque chose en cette personne, que le guide trouvait presque félin, mais après il se faisait peut-être des idées. A force de chercher des étrangetées en quelqu'un, on en venait souvent à des conclusions hâtives et hasardeuses.

Charles était en train de se demander les réflexions qu'effectuait l'esprit de Seldar, comptait-il en rester là? Certainement pas, mais avec un peu de chance, il cessererait ses questions pour le moment. Se serait tellement plus relaxant de ne pas devoir répondre à des montagnes de questions, inutiles et faites pour simplement répondre aux curiosités d'un ancien malfrat. A la place, ils pourraient tous deux parler, mais rien ne les rapprochait, ils n'avaient pas d'activités communes, pas une ressemblance. Le noble sentit alors que le voyage allait être long.

- Ma foi, votre histoire se tient. Mais vous ne me dîtes pas tout.

Sans perdre son sang froid, l'aristocrate répondit d'une voix sans timbre.

- Ainsi, nous en sommes au même point l'un et l'autre.

- Vous recommencez! Charles se permis d'hausser un sourcil. Ne faites pas comme si vous ne compreniez pas, vous êtes tout sauf idiot, alors que Seldar disait ça, on put entendre un « merci pour moi », ma parole! Vous vous prenez pour qui?! Vous m'avez roulé dans la farine, vous m'avez engagé sans que je ne sache ce que j'allais faire pour vous, vous, vous...

- Vous avez agit de votre plein gré.

- Vous m'avez manipulé! Quand on dit que vous êtes l'incarnation du Diable, on a peut-être pas tord.

Charles fut déçu par cette réponse, même un peu vexé, il n'avait rien du démon parbleu! Il était tout ce qu'il y avait de plus normal, si on ne comptait pas le fait qu'il ne vieillisse plus physiquement. Mais ça, Seldar ne le savait pas, il le prenait certainement pour un jeune noble qui avait la trentaine, un homme hautain qui se prenait pour ce qu'il était, comme tous les aristocrates.

- Si j'étais le Diable, je me serais déjà débarassé de vous pour prendre une personne qui m'importunerait moins que vôtre personne, je me serais même débrouillé sans aide. Mais comme je suis un homme, tout ce qu'il y a de plus Normal, votre contribution me serait très précieuse.

Pendant un instant, Fabrice pesa ce que lui disait Mornel. C'est vrai que sur ce point il était dans le vrai, mais...

- Mais si vous dites ça pour justement me faire croire que vous n'êtes pas le le Diable et qu'en fait vous l'êtes, je risque de perdre gros.

- Oui, mais vous pouvez gagnez beaucoup, dit Charles en montrant du menton la mallette.

Cette dernière réplique fit se taire le guide, qui laissa aller ses yeux à contempler les pierres précieuses qui siégaient magnifiquement dans leur boite, faite en bois de rose et dont l'intérieur était recouvert d'un tissu de soie de couleur vert émeraude. Fabrice ne savait plus que penser, il avait la possibilité, non l'obligation maintenant d'accomplir le travail que lui offrait l'aristocrate. Mais il pouvait aussi se débrouiller plus tard pour le trahir. D'une autre manière, cela ne lui apporterait rien de plus. Dans ce que lui offrait Charles Mornel, il avait assez pour vivre aisément. Un léger sourire se déposa alors sur ses lèvres. Là il aurait le train de vie qu'il avait toujours souhaité et pour une fois il n'aurait pas fait quelque chose d'illégal pour parvenir à ses fins. A la fin de ce voyage il serait infiniment riche, il aurait des femmes, du pouvoir, l'opulence d'un vrai noble détroussé de sa particule. Et en Amérique, c'était l'argent qui importait le plus, ainsi que les idées. Il aurait maintenant les deux.

- Je suis votre homme, rien ne sortira de mes lèvres en ce qui concerne notre petit secret, dit il en accentuant son sourire. Vous n'allez pas être déçu.

Pendant un instant, Charles fut éstabilise de voir Seldar changer si rapidement d'opinion. Quelques minutes auparavant, l'homme était plein de doute et il réagissait en totale contradiction avec ses précédentes paroles. L'appât du gain, même avec le diable, ne le laissait pas indifférent. Cet homme semblait prêt à tout pour toucher de l'argent. Enfin, ce qu'il lui offrait était tout de même une somme considérable pour un pauvre homme de port, un homme qui joue les grand alors qu'il n'a pas le sou.

Seldar tendit la main, comme pour sceller leur accord. L'aristocrate accepta cette marque de mise à égal et serra vigoureusement la main de son nouveau partenaire. Cette fois-ci, il le regarda avec une certaine chaleur, qui contrasta avec l'attitude qu'il avait eût jusque là. Malgré cet accord, Charles n'était sur de rien, bien sur il taisait ses doutes, mais l'impression que tout se passait trop facilement pour que ce fût vrai le tracassait.

- Ma chambre est par là? Demanda Seldar en interrompant les réflexions de Charles, désignant une porte à l'opposée de celle qui menait à la pièce réservée au noble.

Celui-ci inclina la tête et regarda le guide marcher jusqu'à la porte. Devant elle, il sembla hésiter, puis il l'ouvrit et passa l'entrée.

La chambre semblait douillette et contenait tout ce que l'on pouvait espérer trouver dans un bateau, l'homme laissa ses yeux aller ou bon leur semblait, révélant à son esprit ce qu'il n'avait jamais pu s'accorder, même sur terre. Sans trop y croire, il s'approcha du lit et en effleura le tissu. Avec ce noble, il avait tiré le gros lot, il pourrait se faire une nouvelle vie, se construire une nouvelle réputation, créer quelques rêves qui lui trottaient dans l'esprit depuis quelques temps. Rien ne semblait plus difficile à réaliser en pensant à ces diamants qui trônaient fièrement dans leur étuis de rose. Et tout ça lui appartiendrait si et seulement si, il accomplissait avec succès sa mission, qui d'après lui ne s'avérait pas des plus ardue. Se serait tenir sa langue jusqu'à sa mort qui serait le plus dur. Mais, il aurait tout le temps de s'occuper à faire autre chose, qu'à dénoncer la double vie d'un aristocrate qui s'exilait par la mort. Si ses espoirs étaient récompensés, il se dit qu'il deviendrait peut-être plus assidu dans ses prières, car Dieu venait de lui accorder la seconde chance qu'il avait attendue. Même s'il n'avait pas encore tous les détails de ce qu'il aurait à faire, il s'en sentait capable et il avait soudainement une certaine confiance, aveugle certes, mais plausible envers Charles Mornel. Cet homme avait longuement réfléchit avant de l'engager, il avait fouillé dans son passé, Seldar aurait certainement été blessé qu'on agisse ainsi, mais cette fois la donne était bien différente. Tout laissait à penser qu'il parviendrait en Amérique riche et désenchainé de son passé.

En pensant à tout ce qui venait de se passer, en si peu de temps, Fabrice perdait un peu ses moyens. Un sourire inconscient s'étirait sur ses lèvres, témoignant de ses heureuses ambitions. Il n'aurait jamais cru qu'on puisse vraiment lui faire confiance maintenant et là, justement, cet homme connaissait ses méfaits et il l'acceptait, renversant la tendance de ses défauts, devenus des qualités primordiales pour ce qu'il devait accomplir. Mentir. Il n'avait qu'à faire ça, et encore se ne serait pas dur. Rien n'était difficile dans le mensonge. Pas pour lui tout du moins.

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17 septembre 2008

Chapitre II

Vers trois heures de l'après-midi, Charles sentit la faim lui tirailler le ventre, il abandonna donc sa tâche de rangement et se rendit dans le grand Salon du navire. En ce lieu, il devait être le plus riche des occupants, ainsi, il avait la meilleure table et le meilleur couchage aussi. Il commanda de quoi se restaurer et s'installa confortablement sur une chaise en attendant qu'on vienne le servir. Une fois son repas engloutit, il retourna immédiatement dans sa chambre et continua ce qu'il faisait avant de partir se restaurer.

Il faisait chaud, le temps était même lourd, comme si un orage se préparait, pourtant le ciel était d'un bleu uniforme, se reflétant dans la mer scintillante. Charles contemplai le paysage de sa fenêtre, il n'avait pas vraiment l'habitude d'être ainsi confiné. D'une certaine manière c'était lui qui s'imposait une telle retraite, car il n'était pas encore l'heure de partir, de plus il y avait aussi le pont pour se dégourdir les jambes et prendre l'air. Mais non, il avait décidé qu'il resterait dans ses appartements tant qu'ils ne seraient pas partis, il préférait ne pas rater Seldar. Alors, il prenait son mal en patience, après tout il n'y avait pas de mal à laisser le temps s'écouler sans rien faire.

Les heures s'écoulèrent donc, quand Charles entendit quelques coups donnés à sa porte. Sans le vouloir, un sourire s'étira sur ses lèvres, rapidement il le cachât, mais le geste avait été là. Il était impatient et le fait qu'on vienne à sa rencontre lui laissait espérer que le jeune homme avait accepté sa requête. Sans pour autant se presser, il alla jusqu'à la porte, la main sur la clenche, il hésita. Et si ce n'était pas le guide? Il n'était plus temps de reculer, ce n'était pas grave après tout. La porte s'ouvrit et laissa place au vide. Charles fronça les sourcils, puis Seldar apparut. En fait en attendant que l'aristocrate se décide à ouvrir la porte, il s'était adossé au mur, immobile et invisible de la porte qui s'était à peine entrouverte.

Une fois que Charles l'eût vu, il laissa de la place pour que le jeune homme puisse s'introduire dans son salon. Celui-ci ne se fit pas prier, une lueur de curiosité brillant dans ses prunelles, il entra et croisa les bras, regardant avec insistance son employeur. L'aristocrate ferma la porte et se tourna vers le brun, puis il ce décida enfin à parler, ce qu'il n'avait pas fait de la journée. Sa voix grave et profonde s'éleva dans la pièce pour enfin mettre à nu ses intentions.

- Etes vous prêt à faire cette traversée en ma compagnie?

L'homme le regarda en plissant un peu les yeux, il ne savait pas trop quoi lui répondre, avant de d'accepter il devait avoir quelques certitudes. Mais comment demander sans froisser ce noble qui se portait apparemment en haute estime propre à sa classe. Hautain et froid. Cela exaspérait un peu Fabrice, mais il avait apprit à faire avec, car s'était la seule manière d'avoir de bons revenus sans faire un dur labeur pour autant. Il serra les dents, puis se décida, de toute manière, il n'avait rien à perdre, étant donné qu'il n'avait encore rien gagné.

- Avant de vous faire entendre ma réponse, j'aimerais quand même savoir ce que je suis censé faire ne votre compagnie et quelques autres modalités du métier, comme le prix que vous allez me donner...

Charles s'y était attendu, alors il fut loin d'être déstabilisé, il hocha la tête et montra de sa main l'un des fauteuil, alors que lui même prenait place sur celui d'en face. Patiemment, il attendit que Seldar prenne place, puis il commença à expliquer ce qu'il voulait, d'une voix sans timbre, comme s'il se moquait réellement de ce qu'il allait dire.

- Tout d'abord, vous serez grassement payé, ne vous faites aucun souci la dessus. Ensuite, vous n'aurez qu'à rester sur ce bateau pendant toute la traversée, quand j'aurais besoin de vous, je vous le ferait savoir.

Il était consciemment resté dans le vague, espérant que son interlocuteur ne cherche pas plus loin. Cependant, le jeune homme semblait contrarié de na pas être plus mit dans la confidence. Celui-ci soupira et s'enfonça un peu dans son siège, bien décidé à en savoir plus. Charles regarda avec insistance Seldar, puis il reprit la parole.

- Bien, acceptez et vous en saurez plus, si c'est bien ce genre d'informations que vous attendez.

C'était un dill risqué, mais si le jeune homme s'en allait, il devrait dire adieu à son plan. Il fallait tenter, après, il verrait bien ce qu'il lui avourait. Pas tout bien sur, mais bien assez, en faisant aussi jouer du chantage, car il connaissait son passé houleux et même s'il n'était pas ce genre d'homme à appliquer des manières aussi extrêmes, il pouvait menacer de le faire.

Fabrice se demandait s'il avait bien fait d'approcher un homme tel que Mornel. Il avait beau avoir de quoi le payer, en le connaissant un peu plus, il se rendait compte qu'il était plus louche qu'il parraissait aux premiers abords. Peut-être devrait-il s'abstenir de chercer plus loin, mais quelque chose en lui le poussait à savoir ce que ce noble désirait de lui. Après tout, s'il pouvait en tirer profit sans dommage, il n'en serait que plus heureux. D'une autre manière, son instinc lui avait toujours dicté comment agir et malgré les manières étranges de cet homme roux, Fabrice ressentait l'envie d'en faire son associé, comme s'il pouvait apprendre quelque chose de fort interessant à ses côtés. Ne sachant quoi répondre, le guide planta son regard droit dans celui de l'aristocrate, ce qu'il n'avait jamais osé faire jusque là. Pendant un instant, il perdit pied, comme si les yeux de Charles en avaient dit long sur sa personnalité et qu'il l'avait oublié instantanément. Cependant, il n'en était pas plus avancé, il ne savait pas quoi faire, prit dans une impace, il se lança.

- Qui me dit que je peux vraiment avoir confiance en votre bonne foi?

- Ce qui veux dire que ma proposition vous interesse, dit Charles avec un léger sourire.

C'était une simple constatation, mais cela fit tirer une grimace à Seldar. Oui, il était interessé. En fait ce qui venait de le troubler, c'était ce sourire innocent que venait d'esquiscer le noble. Comme s'il s'était douté que sa combine marcherait. A moins que Fabrice ne fasse fasse route et qu'il ait interprété un peu trop vite une marque de soulagement. L'homme fit la moue, pendant que Charles reprenait son air distant.

- Je vous ai demandé si je pouvais avoir confiance en vous!? Dit Seldar, en haussant un peu le ton.

Il était de ses hommes qui ont le sang chaud, qui arrivant dans une taverne dégainent leur épée en disant haut et fort « pourvu que je n'ai pas à m'en servir » et que dès le second verre engloutit, il s'élançait dans une rixe sans fondement ni raison. Charles, en voyant son interlocutaeur agir ainsi, ne bougea pas d'un pouce et répondit d'un ton froid et plein d'assurance.

- Antant que je peux en avoir en vous.

Réponse à double tranchant. D'un coté, si ce Seldar était réglo, Mornel n'agirait pas contre lui, cependant s'il essayait de le duper, cela se retournerait contre lui. C'était bien cela que ça voulait dire, les mettant sur un même pied d'égalité. Restait à savoir si le guide l'entendrait de cette oreille. Les deux hommes se jaugèrent encore un moment, sans parler. La tension était palpable, Fabrice n'aimait qu'on se joue de lui ainsi, il voulait des réponses et non des énigmes, cette façon qu'avait l'aristocrate de se comporter l'exaspérait déjà.

- Je n'ai pas l'intension de charger tête baissée dans une affaire dont je ne sais même pas quel rôle je vais y jouer. Dites m'en plus et nous verrons si nous pouvons nous entendre.

Ce jeune ingrat cherchait quelques pistes, se dit Charles, allait-il flancher et lui en donner? De toute façon, l'homme avait déjà mordu à l'hameçon, il n'avait plus qu'à l'appater encore un peu plus. L'aristocarte ouvrit la bouche et inspira une bouffée d'air avant de ce lancer.

- Je vais vous confier ce que vous allez faire et maintenant il est trop tard pour reculer, une fois que vous aurez entendu ça, vous ne quitterez pas ce bateau avant d'avoir terminé votre mission. J'y veillerais. Ajouta Charles d'une voix dure. Vous n'aurez rien à faire, appart prendre du bon temps sur ce navire, bien sur, vous dormirez dans la chambre d'à coté et vous serez en quelque sorte celui qui me servira de major d'homme, bien que là ne résidera pas votre seule fonction. Je tiens à rester discret pendant tout le trajet, peu de personnes me verrons dans les derniers jours de la traversée et s'il y a une tempête là, je n'existerais plus.

Seldar ne comprenait pas réellement l'enjeux qu'il pouvait avoir dans les plans de l'aristocrate. En fait, il n'avait pas encore comprit ce que cet homme attendait de lui. Mais Charles, voyant les sourcil froncés du blond ajouta.

- Ce que je vais vous dire va certainement vous paraître étrange, mais je compte mettre en scène ma propre mort.

Suite à cette révélation, les yeux de Charles ne quittèrent plus le visage de Seldar. Il y cherchait le moindre sentiment, une quelconque mimique qui laisserait perçevoir s'il était d'accord ou non, ou s'il mentait. Tout ce qui pourrait le mettre sur une piste.

17 septembre 2008

Chapitre I

C'était un jour de juin, le Soleil tapait haut dans le ciel, les cloches venaient à peine de sonner midi. Charles était sur le port et contemplait l'horizon de ses yeux ambrés, quelques peu aveuglés par la lumière. Il avait prit place sur un banc et tenait dans l'une de ses main sa canne épée, tandis que sur son avant bras était posé un gilet de couleur noir, qu'il avait retiré à cause de la chaleur. D'ailleurs, il avait tellement du mal à la supporter qu'il avait retiré l'un des bouton de la chemise blanche qu'il portait. Patiemment, il attendait qu'on vienne le trouver pour l'amener sur le bateau dans lequel il ferait sa traversée de l'Atlantique. Quelques minutes s'écoulèrent, lentement, dans le brouhaha du port du Havre. Il y avait une effervescence commune à tous port, mais en voyant tous ces hommes trimer, l'aristocrate ressentit son coeur se serrer un peu. Non pas qu'il éprouvait quelque peine de voir des hommes travailler d'arrache pied, mais il était en train de se dire que c'était la dernière fois qu'il était sur des terres Françaises. Nostalgique, il repensait à sa vie ici, qu'il allait bientôt quitter et sentit en lui monter une sorte de peur de l'inconnu de ce qu'il pourrait trouver en arrivant au port de la Nouvelle-Orléans. Il soupira.

Derrière lui, quelqu'un parla. Il se retourna à demi.

- Etes vous Monsieur Mornel?

Avant de répondre par l'affirmative, ledit Monsieur se leva et examina celui qui se trouvait devant lui. C'était un jeune homme, plutôt frêle mais de taille respectable, presque aussi grand que Charles lui-même, habillé de manière élégante bien que se soit avec des tissus de basse qualité. Il affichait un sourire enjôleur, la main tendue vers l'aristocrate par dessus le banc, apparemment indifférent face au rapport de classes qui les séparaient. Le noble décida de lui rendre sa poignée de main, mais il resta froid et distant, fidèle à ses vieilles habitudes. L'homme entreprit alors de se présenter.

- Enchanté, je me nomme Seldar Fabrice, vous avez mandé une personne pour vous accompagner, alors me voici! Dit-il en se désignant de ses pouces.

Charles acquiesça d'un signe de tête, puis tourna son regard vers la mer. L'autre tiqua et continua de parler, seul. Il avait l'air de ne pas prendre mal le mutisme du noble. C'était pour lui une chose habituelle que de faire ce métier, même si son employeur n'était pas fort loquace, Fabrice était certain qu'il serait payé de façon juste pour son travail. Ainsi, il était de bonne humeur. En même temps qu'il comblait les blanc avec des explications sur l'architecture du port, il mena Charles jusqu'au bateau.

L'aristocrate se laissait conduire, confiant. Il était intéressé par les dires du jeune homme, même s'il n'en laissait rien paraître. Une fois arrivé à la passerelle, il montra le billet qu'il avait précédemment acheté. Celui qui s'occupait de l'entrée du bateau le laissa passer sans difficulté, apparemment le petit Seldar avait une certaine renommée dans les environs car on lui parlait amicalement. De plus, il pouvait entrer sur un bateau de luxe sans se faire rabrouer, preuve qu'il était quelqu'un de fiable. Le guide mena le lycanthrope jusque dans ses appartements. Ceux-ci étaient spacieux. Charles avait fait en sorte que sa traversée se passe le mieux possible, alors il avait déboursé une somme rondelette pour que l'on veille à son confort. Par chance, il avait déjà effectué des voyages en mer et savait qu'il n'était pas prit de haut-les-coeurs quand les vagues se déchaînaient. Dans son salon, il trouva ses nombreuses valises qui étaient empilées les unes sur les autre autres centre de la pièce. Alors qu'il était toujours à la porte, il se retourna vers son accompagnateur et le regarda de toute sa hauteur. D'un geste il décrocha de sa ceinture une bourse, qu'il mit entre les mains du guide, contenant quelques pièces d'or. Celui-ci lui fit un sourire plutôt reconnaissant en maginant la belle somme que venait de lui céder son employeur. Il remercia chaudement l'aristocrate, lui souhaita tout ce que l'on pouvait espérer dans la vie et s'en alla, le coeur léger. Alors qu'il mettait pied à terre, il ouvrit la petite bourse que le noble lu avait confié, avec étonnement, il y trouva un mot écrit de manière élégante, mais sans fioriture.

Une fois seul, Charles entra dans la pièce principale et referma la porte derrière lui, content de trouver enfin un endroit au calme. Lentement, il marcha jusqu'à ses biens et tapota de ses doigts le couvercle d'une valise. Ensuite, il contempla la pièce dans laquelle il se trouvait. Conformément à ce qu'il avait demandé, il y avait une bibliothèque personnelle et quelques tableaux qui ornaient les murs. Malheureusement, dans cette pièce, il n'y avait d'une seule et unique fenêtre, ce qui serait aussi le cas dans sa chambre. Appart cela, la pièce était accueillant et possédait tout ce qu'il pouvait espérer. Pensif, Charles prit place sur un fauteuil et posa sur la table Lyse, sa canne épée. D'une main, il se palpa le menton, puis se laissa aller sontre le dossier du fauteuil, il s'installa plus confortablement et réfléchissait aux prochains jour qu'il allait passer sur ce navire, et aussi à la manière dont il allait organiser sa disparition. Bien sur, il aurait besoin d'un complice, c'était pour cela qu'il avait engagé ce Seldar. Il lui serait fortement utile pour se faire passer pour mort. Bien sur, l'homme n'était pas encore vraiment au courant du plan du Lycanthrope, mais cela n'allait pas durer longtemps. Charles comptait bien l'informer ce soir de ce qu'il avait l'intention de faire de lui. En effet, dans la bourse qu'il avait confié au guide, le noble y avait glissé un mot on ne peut plus explicite et non signé:

"Vous êtes invité à embarquer sur Le Ghoélan en ma compagnie, tout a déjà été payé, j'ai des projets pour vous. Une fois que vous aurez lu ce mot, veuillez le détruire par le feu. Pour ce qui est du prix de notre collaboration, nous allons voir cela ce soir et sachez que je suis généreux. Je compte sur vous."

En son fort intérieur, le noble espérait que l'homme accepterait sa proposition, il avait fait tout pour l'appâter. De toute manière, il avait réellement de quoi remplir les poches de son employé et il avait bien vu que l'appât du gain intéressait particulièrement le jeune homme. De toute manière, si celui-ci refusait, il avait un autre plan à sortir de son chapeau. Bien qu'il préférait avoir l'aide de ce Seldar. Avant de l'engager, il s'était un peu renseigné sur son compte, il n'était aucune attache au Havre, ni famille, ni femme qui pourrait éventuellement le retenir. C'était en partie pour ça que Charles l'avait choisit, espérant que le fait de quitter les terres seraient plus faciles pour lui. Ensuite, il était au courant du passé un peu houleux du matelot. En effet, le jeune homme avait plusieurs fois été mêlé à des affaires louches, mais il s'en était à chaque fois sortit de justesse, sans une égratinure. L'aristocrate misait sur ce goût de l'aventure pour que l'homme accepte sa proposition. Maintenant, il n'avait plus qu'à attendre la suite des évènements, ce soir, il serait fixé. Le départ du bateau était prévu le lendemain à l'aube, ce qui lui laissait tout le temps de ranger quelques unes de ses affaires avant l'arrivée de son complice.

17 septembre 2008

Prologue

A l'aube de ses 48 ans, Charles décida de partir pour le nouveau monde: L'Amérique. Non pas pour partir à la recherche d'or et de célébrité, loin de là. Tout d'abord, c'était parce qu'il n'en avait pas besoin, en tant que noble, il avait tout ce qu'il pouvait souhaiter ou presque. C'est surtout pour son corps qui avait cessé depuis quelques années de vieillir, qu'il voulait quitter son nid. En une dizaine d'année, pas une seule ride ne s'était déposée sur sa peau et il gardait depuis un physique d'homme d'une trentaine d'année environ. Dernièrement, il sentait des regards se poser sur lui avec plus de méfiance, il entendait parfois certaines mauvaises langues dire qu'il avait fait un pacte avec le Démon ou d'autres choses relevant des mêmes fantaisies. Il était vrai que pour un homme de 48 ans, il faisait plutôt jeunot, son état physique était au mieux et sa santé s'avérait être tout bonnement intouchable. A cause de tous ces dires, l'aristocrate se remettait en question et il souleva la possibilité de quitter Paris et sa province. Il ne voulait pas que l'on vienne à apprendre son plus grand secret, sinon quoi s'en serait finit de lui. Pour ne pas se compromettre, il trouvait que l'exil était un bel échappatoire. D'ailleurs, la capitale commençait à lui peser, tout n'était que corruption et mensonge, comme partout certainement, mais il espérait en son fort intérieur que l'herbe était plus verte ailleurs.

Le Lycanthrope hésitait de la destination à prendre, il ne voulait pas un pays trop chaud, donc l'Afrique était déjà rayée, mais les grands espaces "froids" ne lui plaisaient pas non plus. Restait donc les pays asiatiques, ou l'Amérique. Il choisit se dernier, sans grande conviction, car d'après ce qu'il avait entendu dire, des choses étranges se passaient dans ces terres au delà de l'océan, tandis qu'au pays du Soleil levant, rien ne leur laissait présager quelques problèmes, certainement parce que personne n'en parlait. Quelqu'un en était il déjà revenu? Certainement, mais après tout, l'Amérique attirait plus les foules et c'était le cas pour Charles. Il espérait y trouver de grands espaces et la liberté, car c'était surtout le fait de devoir toujours se cacher qui lui pesait, il s'était accepté en tant que Lycanthrope grâce à sa mère, mais là n'était pas le problème. Celui-ci résidait dans les humains et leurs préjugés, pourquoi ne pourrait-on pas être différent et pourtant être quelqu'un de bien? Il y avait des exceptions dans tout, mais ça, même les siens ne le comprenaient pas. Le monde dans lequel vivait le Lycan lui semblait pulluler d'injustices, qui pourtant avaient leurs causes, leurs conséquences et ainsi leur place dans l'univers, mais parfois il acceptait mal quelques aléas de la vie.

En son fort intérieur, le noble espérait qu'en Amérique les dégâts engendrés par les hommes ne seraient pas aussi développés qu'en Europe, et même s'il y avait bien peu d'espoir, il voulait croire à cette possibilité, il ne désirait pas retrouver là haut cette sublime mascarade qui se jouait à la cour de Paris. Cette vie en société l'empêchait de vivre comme il l'entendait, mais d'une autre manière, il ne voulait pas quitter les hommes, c'était un paradoxe propre à tous et bien normal. Mais, le nombre inimaginable de ces règles de bienséances lui brûlaient peu à peu son énergie et le rendaient triste, depuis un certain temps, il n'affichait plus ses émotions en public, et de toute manière, en éprouvait-il encore ne serait-ce qu'une once? Il ne le savait plus vraiment lui même. Cela importait il encore? L'apparence semblait la seule chose importante dans ce pays, il fallait être habillé à la mode, qui d'ailleurs changeait à toutes les saisons, on devait faire ses hommages à Monsieur ou Madame sous peine d'avoir de se faire des ennemis, surtout, il fallait aller dans les salons, étaler sa science et se montrer... Toutes ses choses n'avaient guère d'importance aux yeux de l'aristocrate, futilités des hommes qui s'ennuient, ce qui lui plaisait à lui, c'était le savoir qu'il pouvait trouver à l'intérieur des livres, ou simplement de quoi passer son temps en bonne compagnie, il aimait aussi sortir, mais seul le plus souvent, pour se retrouver avec lui même et surtout pas dans les rues de Paris mais dans les forêts qui l'environnaient. Dans des lieux ou la liberté primaire se révélait, ou l'homme quel qu'il soit, puisse s'y rendre et ne pas s'y sentir de trop.

Jamais jusqu'à maintenant il n'avait pu se confier à quelqu'un sur sa situation, personne sauf à sa mère, cependant elle avait rendue l'âme. Il se retrouvait donc seul, enfin non, entouré de ses serviteurs, de quelques "nobles amis", qu'il ne considérait pas comme tel, mais qu'il appréciait cependant. Il y avait aussi toute la clique de courtisans qui menaient bon train autour du roi de France, lui même avait été convié auprès de lui plus d'une fois, il s'était même rendu dans le château de sa Majesté, mais rien ne lui avait plu, sauf peut-être le fait d'avoir prit l'air dans les jardins. Mais cette demeure royale ne serait rien comparé à Versailles, qui sera construit quelques décennies après le départ de Charles, jamais il ne verrait la beauté de ce château, révélant toute la splendeur et l'intelligence d'un roi et de ses conseillés. Il en entendra bien sur parler, mais jamais l'occasion ne se présentera à lui d'aller le visiter et Dieu sait qu'il aurait apprécié la magnifique bibliothèque royale, ainsi que l'architecture.

Non décidément, la vie à Paris ne lui plaisait plus, en fait ce n'était même plus une question de plaisir, son pays tout entier ne lui convenait plus. Il s'y sentait étranger, plus encore ces dernières années, mais il ne savait pas réellement ce qui avait engendré ce changement dans ses pensées. En tous les cas, il avait prit la décision de quitter les lieux. La meilleure manière de se faire oublier à jamais, était de mourir, enfin, de se faire passer pour mort. Ainsi, il n'aurait personne qui lui courrait après, il devrait aussi se débrouiller pour que sa mort paraisse totalement crédible aux yeux de tous, pour qu'on ne tente pas de partir à sa recherche. Après tout, il était noble et fortuné, beaucoup voudraient accéder aux domaines qu'il possédait et à son argent. Il devrait penser sérieusement à une manière de faire. Charles passa plusieurs nuit blanches à élaborer un plan. Il avait de nombreuses idées, mais aucune ne lui convenait vraiment. Finalement il décida de choisir la plus simple de toutes.

Quelques mois après qu'il eût prit sa décision, il embarqua sur un paquebot qui le conduirait jusqu'en Amérique. Avant de partir, il avait tout mit en place, ne lassant aucune trace derrière lui de sa vie nocturne. Il composa son testament, léguant ceci ou cela à quelques "proches", mais gardant discrètement une partie de sa fortune avec lui, ce qui lui permettrait de se refaire une nouvelle vie sans trop de souci.

11 septembre 2008

Gaspard Sorel

A la base, Gaspard est personnage de RP, mais comme il m'inspirait vraiment, j'ai voulu lui créer une Histoire. Voica tout d'abord sa fiche de personnage, je posterais ensuite un résumé d'histoire revu et corrigé. Et après libre à vois de revenir pour lire la suite de sa vie en détail.

En espérant que ça pourra plaire.

aizen_by_tobiee

Nom: Sorel

Prénom: Gaspard

Sexe: Masculin

Origine : France

Race: Lycan

Classe sociale: Aristocrate

Age: 235 (né en 1607), d'apparence 34 ans

Description: Gaspard est taillé comme une armoire à glace et il est plutôt charismatique. Il est habillé d’un costume noir, de la même couleur que son pantalon. Il porte en dessous une chemise rouge de préférence et une cravate d’un blanc éclatant. La plupart des personnes baissent les yeux à son approche, en effet il a une allure plutôt effrayante. Sa démarche est assurée et son regard quand il vous touche, vous donne l’impression d’être mis à nu. Il en est tout autre, car cet homme se moque royalement de ceux qui l’entourent, surtout en ce qui concerte tous ces stéréotypes londoniens. Ses yeux ont beau être de cette chaude couleur ambre, ils font souvent l’effet d’une douche glacée. Ses pupilles semblent doués de vie, mouvantes comme la brume s’élevant dans un pale halo de lumière, reflétant une intelligence froide. Un lointain sourire flotte sur son visage, comme un masque de bonté, mais dans son être il en est autrement. Une mèche rousse s’échappe souvent de la masse et vient se placer sur son visage aux traits fins.

Caractère: Les années l’ont rendu passif, mais pas pour autant dénudé d’attention, c’est simplement qu’il ne s’intéresse plus aux même choses que les Hommes. Autour de lui on ne cesse de parler de la pluie et du beau temps, de politique, de l’économie, des innovations,… Alors que dans son esprit, tout ou presque est divergent. Des catastrophes, où l’on dénombre des centaines de morts le laisseront indifférent, alors qu’une peinture classique pourrait le faire vibrer. Il aime ces choses qui durent dans le temps, et non ce qui est éphémère tel l’amour, cet amour qui l’a fait naitre.
Les comédies, la peinture, la sculpture, les livres,… Et les livres oui, ils sont pour Gaspard le meilleur moyen d’oublier cette aliénante routine. Les années passent et se ressemblent, il est vrai que depuis sa naissance beaucoup de choses on changées, mais dans le fond la même impuissance survit.
D’après mes dires, on pourrait croire que ce lycanthrope est d’un caractère triste, ce pas encore le cas, il à beau ressasser le passé, il aime sa vie et la croque à pleine dents. Il tire plaisir à se transformer, quand lui prend l’envie, en loup. Dans cette peau, il se sent exister. Il lui arrive parfois d’oublier un peu sa vie d’humain et de vivre pleinement la vie d’un loup, qui ne se soucie que de manger, dormir et s’accoupler quand le temps est venu.

Religion: Athée

Histoire: En raison de la longueur affreuse de mon histoire, j'ai été obligé de la transférer dans un autre message -__-". Merci à ceux qui auront le courrage de tout lire ^^.

Emploi: Il vit des rentes de des transports de marchandises du Mississipi.

Localisation sur l'Ombre: La Maison des Sorel

But(s): Trouver quelques un de ses semblables, protéger s'il est possible quelques humains des attaques de Loups Garou.

Arme(s), équipement: Depuis qu’il fréquente les ports du Mississipi, Gaspard ne se sépare plus de sa canne épée qu’il a nommée Lyse.

Pouvoir(s): Il possède quelques pouvoirs Shamaniques.

Ennemi(s): Les vampires qui cherchent vraiment s'attaquer à lui, sinon il ne veut pas la guerre, loin s'en faut.

Allié(s): Alexender son ami depuis quelques années déjà.

Loisir(s): fréquente des expositions d’art ou passe des journées entière à lire.

Endroit(s) que je fréquente le plus: La Maison des Sorel ou le Salon Firtzrovia.

Qualité(s): galant, patient, appliqué, attentif quand ça le chante, il n'aime pas trop se battre, mais peut être sans pitié s'il le faut.

Défaut(s): il prend toujours son temps et a horreur qu’on le presse, il se désintéresse vite de certaines choses, on peu donc le considérer comme une personne en partie passive. Il a aussi quelques coup de folie due à sa race lycanthropique, en effet il peut parfois avoir des réactions que l'on ne comprend pas et qui peuvent mettre en danger sa vie ou celle des autres, mais c'est rare.

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En traversant les âges
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